Ambiance mécanique, le garage station d essence était
représenté par un personnage opulent qui avait pour
habitude de poser son œil de verre sur le comptoir de la
petite épicerie, bar cave de la rue Nuyens. La surprise
était pour ce qui n étaient pas habitués à ce grand
monsieur, qui lorsqu'il croisait les habitants, leur
disait
"- tchoupinail, ni pou ni mail"
C'était son jargon à lui, sa petite réplique.
Un jour d inondation, sur les quais de Queyrie, il
s’était mis à faire la circulation afin que les vagues
que provoquaient les véhicules ne passent pas au dessus
des batardeau qui avaient été installé la veille devant
chaque pas des porte afin d'empêcher l'eau de rentrée
dans les maisons.
Bien sur un camion de livraison voulu forcer le
passage. Alors notre homme se mis devant la cabine, de
l'eau jusqu'au genoux, et lui dit:
"-si ,tu veut passer, faut que tu m écrase !"
Malgré cela le chauffeur du camion enclencha la première
et le garagiste se trouva plaqué contre la calendre, la
tête à la hauteur de la cabine.
Alors là, Gonflé de rage, il fit deux pas de coté et ouvrit la porte du
camion. Il attrapa le chauffeur par le col et l'arracha de son siège, qui n était
pourtant pas éjectable, et là, il me lui mit un pain, non
celui de la boulangère qui été sa voisine, mais bien un pain du
poing de sa propre main, propulsé par plus d'un quintal de colère légitime.
Il n'avez qu'un œil, mais ses deux bras, eux fonctionnaient à merveille.
A cette époque FR3 était venu filmer les inondations
du quartier. Ils étaient surpris par l'ampleurs des événements. Il a fallut que
la Garonne se fasse remarquer une fois de plus.
Nous, les mômes, nous étions heureux de voir des caméras et des
journalistes dans notre petit quartier. Au
journal du soir on pouvait nous entendre, crier, siffler, en glissant quelques
gros, et petits mots pendant l'interview du garagiste. C
était une façon pour nous d'exister un instant via la boite image.
Commentaire
de Joël