L argent ne coulait pas
à
flot étant donné que l école ne nous payait pas malgré le temps que
l'on y passait!.. (humour).
Toutes les idées étaient bienvenues pour abreuver notre palais.
Nous récupérions les bouteilles
vides sur les bords de Garonne ainsi que, protégés des regards, les
prospectus de réduction mis dans les boites à lettres. Ensuite nous
nous les faisions reprendre par
l'épicier du coin. Il nous payait de moitié
de la réduction inscrite sur le bon et dix centimes pour les consignes de
bouteilles. Là nous étions " les rois des francs". Dans la foulée on
se précipitait pour acheter des limonades. Chez la boulangère nous prenions
des baguettes de pain, puis nous partions au jardin des quais. Ensuite c’était à celui qui finissait
le premier sa flûte en buvant de la limonade qui l’emportait.
Ce moment était débordant, la
gueule pleine de bonheur...
Voyant que notre pouvoir d'achat augmentait avec les ces fameux
bons de réduction que l’on
accumulait, nous pensions secrètement "Pourvu que ça dure !..."
En nouveaux capitalistes nous avions tous notre planque au fond d'une
cruche dans un
coin bien caché de nos maisons.
Commentaire de Joël
